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Essence avec ou sans additif

vendredi 14 décembre 2007, par Jean-Claude


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D’après mes expériences personnelles, celles de collègues, les informations relevées dans la presse, sur Internet ou aux informations radio - télévisées.

par jcs. décembre 2007

Il y a un peu plus d’un siècle, les moyens de faire avancer un attelage par un bipède étaient soit de le pousser sois même (ou de le tirer) avec la force du corps humain qui devait être correctement nourri et désaltéré ( toujours d’actualité : votre brouette dans votre jardin… pas de pollution, mais assez peu de rendement) ou, si la charge était trop lourde il "louait" la force complaisante d’un mulet ou d’une paire de bœufs (nourris uniquement à l’herbe, produit vert par excellence).On sait depuis peu qu’il sera impossible de revenir à l’utilisation de cette coutume ancestrale vu que les pets de vaches détruisent la couche d’ozone (une vache polluerait autant qu’un 4X4… alors une paire !…) au point de tenter de taxer les éleveurs par exemple en NZ , ce qui n’entrava pas la pollution, car pas du tout concernés par les amendes, les bovins continuèrent à flatuler gaiement d’ou abandon de cette doublement "bruyante" réglementation (manifs d’éleveurs mécontents)

Un peu plus tard la vapeur fût mise à contribution, produite par de l’eau, (très bon pour la planète) mais chauffée par du charbon, (pas bon pour la planète).
L’expérience fût vite détrônée (dans l’automobile) par l’extraordinaire Monsieur Beau de Rochas qui inventa le cycle à 4 temps, toujours d’actualité en 2007 ainsi que, dans la foulée le moteur à réaction, oui…à réaction.
Il nous a concocté de nouvelles perspectives avec ce sacré moteur à "explosion à allumage commandé" également nommé à "combustion interne" qui en fait sont identiques : les deux détonnent à l’échappement de la même façon en brûlant du dérivé de pétrole brut .
Connu sous forme de bitume et prélevé au début de l’histoire des temps par nos ancêtres dans les nappes flottant à la surface de la terre, il servait à l’origine à calfater les coques des bateaux (en bois, évidemment, car c’était avant Jésus Christ)

Ce liquide, grâce aux premiers forages (1859), devint de plus en plus abondant et bon marché jusqu’à ce que les différents chocs pétroliers fassent envoler le prix du baril,
débuter certaines réflexions et lancer de tapageuses campagnes "anti-gaspi".
Comme chacun sait, le moteur "essence" et à carburateur comprime un mélange air- essence contrairement au diesel qui lui ne comprime que de l’air, le combustible étant injecté mécaniquement (plus tard l’essence imitera le diesel)

Problème : ce mélange est détonant, c’est à dire s’enflamme un peu selon son humeur, et plutôt trop tôt, ce que n’apprécient pas les moteurs (apparition du cliquetis…)
Plus on augmente les performances plus le phénomène croit…

Solutions : des additifs !… Au début on mélangea de l’alcool (assez instable) avec la gazoline. Puis furent découverts et ajoutés, du plomb tétraéthyle ou du plomb tétraméthyle chacun plus violent poison que l’autre…
Du fait de l’ additivation de ce produit on créait une essence ou un super résistant plus
ou moins à la détonation, à l’auto allumage… L’indice d’octane était né et maîtrisé.
Il est tout à fait faux de croire que le plomb était ajouté sciemment pour protéger les soupapes, c’est par pur hasard que fût découverte son éventuelle contribution à la préservation des sièges de soupapes.

Les sombres années 39-45 avec leurs lots de disettes virent re-émerger de bien des tragédies le Gazogène,
inventé vers 1920 par Georges Imbert et "modernisé" par les Forges et Ateliers de Construction d’Eure et Loir ( FACEL) sous l’impulsion de Jean Daninos.
Ci dessous ce qu’étaient la pub Facel et une Simca 8 équipée

– Imaginez maintenant une Océane équipée en…2020 ? 2025 ? par exemple avec un gazogène, pourquoi pas FACEL…suite au manque ou au prix prohibitif du pétrole ?
– Avantage :…marcherait au bois, énergie facilement renouvelable et relativement propre.
– Inconvénient : le petit coffre de l’Océane ne permettant pas une importante réserve de "carburant" , autoroutes déconseillées, rouler sur départementales uniquement (pour le ramassage du bois-carburant )

L’après guerre…

Le pétrole revint et régna et règne toujours en maître…
Nous allons essayer de simplifier les explications trouvées dans les différents et riches en informations, forum, articles, pages web, etc. qui, parfois extrêmement techniques sont peut être un peu rébarbatifs.
L’essence a tendance à la détonation (allumage spontané en dehors de toute règle mécanique ce qui conduit à la percée des pistons)
Les constructeurs font des moteurs de plus en plus performants avec des rapports volumétriques (taux de compression) de plus en plus élevés, ce qui augmente l’anarchie de la détonation.
Pour lutter contre ce grave phénomène il fallut rajouter aux nombreux composants de l’essence des anti-détonants, tel le plomb tétraéthyle découvert en 1921 aux USA.

La lutte contre le plomb…et l’auto allumage

Pour lutter contre la pollution grandissante, furent inventés entre autres systèmes, les pots catalytiques pour convertir les gaz toxiques (hydrocarbures, monoxyde de carbone, oxyde d’azote) en vapeur d’eau et autres gaz moins agressifs. Mais ces pots catalytiques ne supportant pas le chlore et le brome qui sont intimement liés au plomb, et non pas le plomb contrairement à ce qu’on pense, la suppression du plomb fût donc prononcée.
Plus tard, en 2003 Bruxelles décidera de remplacer les masses d’équilibrage des roues par des "plombs" en zinc pour lutter contre le saturnisme...
En prévision : les plombs de chasse seront logiquement remplacés par des billes d’acier.
Rassurant de savoir que ne sont plus brûlés avec chaque litre d’essence "verte" entre1,39 gramme par litre dans les années 70 (400.000tonnes de plomb dans l’atmosphère par an !) et 0,15 gr à la fin des années 90 (ce qui, calcul rapide donne à 7L aux cent et en 100.000km, un peu plus d’une tonne de plomb… éjecté dans l’ atmosphère par le tuyau d’échappement d’une voiture ) énorme ,non ? Il y a des millions de voitures qui roulent !

Info : pour des essences dites "compétition" ou "aviation" avec des indices d’octane de 100 voire110 on rajoute un gramme / litres de "plomb" par 10 points d’indice !!!
Mais ce plomb tétraméthyle ou tétraéthyle favorisant l’ indice d’octane, qui tend donc à retarder l’auto allumage et donc retarde l’action de l’heptane qui lui est un féroce auto - allumeur (ennemi juré de nos petits pistons…) disparaît. Il est définitivement supprimé !

Un allumage précoce et désordonné avant le point déterminé par le constructeur risquant de détruire le moteur, que faire ? par quoi le remplacer ?

Par rien du tout disent certains, preuves à l’appui : ils roulent ainsi…car,
– les progrès dans le raffinage ont permis d’augmenter l’indice d’octane.
– d’ autres produits parmi les innombrables qui entrent dans la composition de l’essence ont été rajoutés pour supprimer ou du moins réduire le cliquetis qui, s’il subsiste sur votre moteur sera supprimé après avoir ôté un peu d’avance (voir un professionnel ?)
– les sièges de soupapes sont en acier et résistent mieux que ceux usinés directement dans les blocs moteurs ou les culasses en fonte.
– les propriétés anti -détonantes du plomb n’ont été découvertes qu’en 1921 et appliquée en F seulement en 1939 donc avant, on roulait, non ?…
– certains pays ont supprimé le "plomb" il y a longtemps et "ça fonctionne"…

D’autres insisteront pour rajouter du substitutif de plomb, jusqu’à ce qu’ils se fassent "remonter les bretelles" comme moi pris "la mains dans le réservoir" faisant le plein dans une station, au fin fond du Portugal lors d’une petite promenade par un certain JJ qui me convainc de n’en plus mettre dans la goulotte...sa Titine vivant sainement sans drogue !

Par contre, en plus des dégâts causés aux caoutchoucs (voir plus loin) on constatera un très mauvais vieillissement de ces carburants qui laissent un dépôt et une gomme qui bouchent les gicleurs (sur par exemple les tondeuses, tronçonneuses etc..)
Pour cela Briggs & Sratton commercialise un liquide qui stabilise l’essence jusqu’à 24 mois… Il est impensable de l’utiliser sur nos autos, mais peut être devrions nous penser à ne pas stocker l’essence trop longtemps dans les réservoirs ?
Le 98 serait ? plus détergent et corrosif que le 95 et détériore les pièces en caoutchouc, durites,(histoire vécue) membranes de pompe à essence et de reprise etc.
Ces deux carburants contiennent de fortes quantités de composants aromatiques qui sont très toxiques et cancérigènes. Il faut donc éviter d’en respirer les vapeurs, pour cela les pompes distributrices devraient être équipées de récupérateur de vapeur pour éviter de les respirer (fin 2006 à peine la moitie l’étaient d’après une très sérieuse revue de défense des consommateurs), et ne pas s’en servir comme agent de nettoyage…

Pour répondre à la question (toujours simplistement :)
Que veulent dire, affichées sur les pompes distributrices les informations RON et MON, dois je m’en inquiéter ?.
Research Octane Number ou Indice Octane Recherche en français (pour "95 ou 98") donne des informations sur ce carburant à bas régime et lors des accélérations.
Motor Octane Number ou Indice Octane Moteur en français (pour "85 ou 87") donne la résistance au cliquetis à haut régime.
C’est aimablement écrit sur les pompes mais bien évidemment on n’y peut rien modifier.

Il existe une règle qui dit qu’un moteur conçu pour fonctionner avec un certain indice d’octane peut sans soucis fonctionner avec un indice plus élevé, mais l’inverse non !
Un contrôle régulier des culbuteurs sera sinon utile, du moins rassurant.
Un réglage du point d’allumage est éventuellement recommandé, mais évidemment avec un allumeur aux courbes d’avance réglées sur banc d’allumeur. Pour rajouter dans le domaine des hésitations : 95 ? ou 98 ? il faut se souvenir que le super "plombé au potassium" (pistolet bleu) disparu depuis peu était du 98 ! Bien, alors roulons au 98 !
Oui mais les anciens super et essence qui étaient vendus avec nos voitures neuves avaient un indice d’octane de 78 et de 69…ah ! bon ! alors roulons au 95 ! …
Il se dit en général sur de nombreux forum que la majorité des anciennes doivent rouler au 95, sauf les SIMCA qui furent les premières à avoir des sièges de soupapes en acier renforcé permettant donc d’utiliser du 98, qui serait un peu plus agréable en utilisation, certes plus cher mais plus économique en consommation. Certaines marques seraient même plus performantes que d’autres …

Vous retrouverez de nombreuses et très intéressantes informations en tapant : Beau de Rochas ; gazogène ; essence ; dans le moteur de recherche de votre site Internet.

Si vous décidez de faire poser 8 sièges de soupapes "sans plomb" + rectification des soupapes +une épreuve de culasse + un éventuel surfaçage + une pochette rodage + un peu de main d’œuvre = il vous en coûtera environ 1.000 euros…
– Personnellement je roule en alternant 95 et 98 "secs" d’additifs… …on verra bien…
En fait, je roule ainsi depuis plusieurs années, tout comme ceux qui ajoutent de l’additif !

– Collection de fausses vieilles pompes en Gironde. Voir : www.route66reprodeco.com





Jean-Claude

Président du club.



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