1. Tube de dépression - 2. Protecteur de tube - 3. Chapeau d’allumeur - 4. Doigt de distribution - 5. Rupteur - 6. Condensateur - 7. Ressort d’avance automatique - 8. Correcteur à dépression - 9. Plaquette antisable - 10. Feutre d’étanchéité.
Il n’est généralement pas facile de s’y retrouver avec Simca, champion du monde du changement à tous crins. On a ainsi pu dénombrer plus de vingt types de démarreurs au cours de la seule carrière de l’Aronde, à peu près autant de dynamos et donc de régulateurs... Les uns n’étant évidemment pas compatibles avec les autres, et vice et versa. Heureusement, toutes les pièces ne sont pas logées à la même enseigne, comme on va le voir avec les allumeurs qui, eux, sont uniquement fonction du type de moteur. Quoique...
Première bonne nouvelle : tous les allumeurs montés depuis la Simca 8 Sport jusqu’aux ultimes Plein Ciel ou Océane sont du type à avance centrifuge à une seule lumière de commande. Autrement dit, il n’y a qu’une seule masselotte et un seul ressort qui jouent sur la courbe, laquelle est parfaitement oblique et monte jusqu’à 2.000 tr/mn. La seconde masselotte et le second ressort ne servent ici qu’à l’équilibrage de l’ensemble et n’influent donc que très peu sur la courbe, essentiellement dans sa partie haute, aux alentours des 2.000 tr/mn. On identifie ce type d’avance centrifuge par la lettre X. A titre informatif, dans le cas d’un système d’avance centrifuge Y, il y a deux lumières de commande diamétralement opposées et des ressorts au tarage différent, la courbe présentant alors une ligne brisée.
Système d’avance centrifuge X
En bas, la lumière de commande. Des deux ressorts, seul celui de droite influence la courbe d’avance centrifuge.
Imaginons maintenant ce qui peut se passer lorsqu’un des ressorts de masselotte se détache ou casse.
–Si c’est le ressort qui sert uniquement à l’équilibrage de l’ensemble, vous ne le sentirez pas. Sauf si le ressort se détache de la masselotte et reste emprisonné sur l’axe de l’allumeur. Sous l’effet de la force centrifuge née de la rotation de cet axe, le ressort en acier aura alors tendance à filer vers l’extérieur, butant contre le corps intérieur de l’allumeur en aluminium. Il va frotter, frotter jusqu’à usiner une véritable gorge. Symptômes : de légers trous à l’accélération. Conséquence : il suffit de soulever la tête d’allumeur pour constater qu’elle est totalement recouverte d’une poussière grise (l’aluminium), tout comme les grains de contact et plus généralement tout l’intérieur de l’allumeur. Vous pouvez être sûr que les trous constatés à l’accélération proviennent de cette poussière peu conductrice. Pour vous dépanner sur le bord de la route, pas d’autre solution que de tout nettoyer le plus soigneusement possible (une petite bombe d’air doit faire partie de tout équipement de bord) et de rerégler l’écartement des vis qui, vous vous en rendrez également compte, a sérieusement réduit. Une fois rentré chez vous, il vous faudra malgré tout procéder à une révision complète et remplacer le ressort défectueux.
–S’il s’agit du ressort qui détermine la courbe d’avance, vous allez immédiatement le ressentir, le moteur se mettant à ratatouiller. Comment faire pour se dépanner sur le bord de la route ? Petite solution provisoire : déposer le plateau qui supporte les vis platinées et faire faire un demi tour à la came (on inverse ainsi la lumière de commande pour travailler sur le ressort toujours en place). Attention : dans ce cas-là, ne pas oublier de faire faire un demi tour également à la tête d’allumeur. Dans le cas contraire, vous auriez un allumage totalement décalé.
L’idéal c’est cependant d’avoir toujours sous la main un allumeur de rechange. D’où l’intérêt de connaître avec précision les références des modèles qui ont été montés à l’origine pour pouvoir les traquer en bourse d’échanges ou dans les petites annonces. Je vous propose ainsi le fruit de mes recherches, mais si vous avez d’autres références à me soumettre, n’hésitez pas. Plus la liste sera pertinente, plus elle pourra rendre service.
La plupart des allumeurs montés sur nos Simca Sport sont dotés d’une prise compte-tours. C’est leur seule différence avec les allumeurs des berlines, les courbes d’avance centrifuge étant identiques, même si le point d’avance initial est différent.
– Sur les modèles 1951-1952, on ne trouve trace que d’un allumeur SEV avec prise de compte-tours (rapport 1/2).
–A partir de 1953, Simca ne monte que des allumeurs de marque SEV avec prise de compte-tours (rapport 1/4). Ils portent, sur le corps, une lettre X peinte (elle a généralement disparu lorsqu’on en trouve un), un repère LWH et les chiffres 1/4. Pour mémoire, les berlines ont un allumeur Ducellier 595D ou SEV N4RM dépourvus de prise de compte-tours mais dont l’avance centrifuge est identique. On peut donc en récupérer tous les composants, à l’exception de l’axe qui porte la came. Le 595D sera ensuite remplacé par le 2245, identique en tous points à son prédécesseur. Ecartement des vis : 0,45 mm.
– Sur le moteur Flash Spécial, Simca monte indifféremment des allumeurs SEV N4RM ou Ducellier 3937 sans prise de compte-tours ou Ducellier 3893, ce dernier avec prise de compte-tours. Ecartement des vis : 0,45 mm.
– Avec l’arrivée du moteur cinq paliers Rush Spécial, on retrouve cette fois un allumeur SEV ou Ducellier 3999 avec correcteur d’avance à dépression mais pas de prise de compte-tours. Ecartement des vis : 0,40 mm. Ce Ducellier peut être remplacé par un 4002 doté d’une coupelle antisable.
– A partir de février 1961, l’allumeur du Rush Super M équipé d’une prise compte-tours est monté généralement sur les Simca Sport. C’est un Ducellier 4030. Ecartement des vis : 0,40 mm.
